La mise à niveau des PME

Face aux différentes contraintes et aux exigences de la libre échange, le Maroc mettre en place programme national pour favoriser de mise à niveau, les pouvoirs publics ont mis en place, en partenariat avec le secteur privé, une série de mécanismes de soutien et d’assistance pour mener à bien leur restructuration compétitive. Des efforts complémentaires visant la promotion des fonds privés au service de la PME méritent d'être mise en œuvre. Ces efforts devraient converger vers l'appui au financement des PME, la mobilisation des fonds bancaires, la dynamisation du capital-risque et la consolidation voire la révision du rôle des institutions de micro-crédit. Ces mesures, bien qu’importantes et nécessaires, ont cependant peu de répercussion immédiate sur la mise à niveau des entreprises[1].
Il est créé, sous la dénomination "Agence Nationale pour la Promotion de la PME", un établissement public doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière[2].
Ø promouvoir au profit des PME, la prestation de services d'information, de conseil, d'assistance technique, d'expertise et de formation en matière de gestion et d'administration  de l'entreprise, par les organismes publics et privés spécialisés ; appliquer les orientations et les normes relatives aux programmes d'action en matière de prestations de services et en matière d'aménagements fonciers ; et s'assurer de leur exécution ; assister les PME, en relation avec l'administration et les organismes publics concernés, dans les domaines de l'accès aux marchés extérieurs, de l'acquisition des nouvelles technologies et du développement de l'innovation et de la qualité; promouvoir au profit des PME la prestation de services d'expertise et de formation en matière de management et de l'environnement; entreprendre toute action de sensibilisation, d'information et d'assistance auprès des administrations, des collectivités locales et des organismes publics concernés, en vue de promouvoir et faciliter l'accès des PME aux marchés publics soutenir et appuyer l'action des PME dans ce domaine ; apporter son assistance pour la constitution et le fonctionnement des associations, groupements et réseaux de PME; donner son avis sur les demandes de reconnaissance d'utilité publique présentées par les associations..; entreprendre toute action de sensibilisation, d'information et d'assistance en matière de simplification et d'allègement des règles juridiques et des procédures administratives applicables aux PME ; diffuser par tous moyens appropriés, la législation et la réglementation applicables aux PME; collecter et diffuser l'information relative au rôle de la PME, à sa contribution à l'économie nationale et à l'évolution de son activité ; suivre et évaluer les actions et programmes visant la promotion de la PME; établir un rapport annuel sur l'état de la PMEB.
ü Peuvent être reconnues d'utilité publique, les associations régulièrement constituées, fonctionnant conformément à leurs statuts pendant au moins un an après leur constitution et ayant pour objet de promouvoir au niveau local, régional ou national, la création et le développement des PME, notamment par:
la mise à la disposition des PME, des services d'assistance technique, de conseil spécialisé, d'information et de formation pour la création, le démarrage et le développement de l'entreprise;
ü le soutien à la constitution de groupements ou de réseaux de PME, en vue d'exploiter en commun les moyens et d'améliorer les conditions d'accès des PME aux nouvelles technologies et à de nouveaux marchés ;
ü la mise en œuvre des moyens pouvant faciliter le financement des PME, notamment sous forme de fonds de garantie ou de cautionnement mutuel;
ü la mise en œuvre des moyens pour l'aménagement de terrains et locaux professionnels,     la création de pépinières d'entreprises et de parcs technologiques.
Les associations prévues à l'alinéa premier ci-dessus sont reconnues d'utilité publique conformément aux dispositions du dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15 novembre 1958) réglementant le droit d'association, tel qu'il a été modifié et complété, sous réserve de la consultation des chambres professionnelles concernées et de l'Agence nationale pour la promotion de la P.M.E. dans les deux mois suivant le dépôt de la demande de reconnaissance d'utilité publique.
Peuvent bénéficier d'une prise en charge par l'Etat d'une partie des dépenses afférentes aux prestations de services qui leur sont rendues en matière d'information, de conseil, d'assistance technique, d'expertise et de formation en gestion de l'entreprise, les PME en cours de création ainsi que celles qui justifient de trois années d'activité au plus et qui remplissent les conditions suivantes :
v Lorsqu'il s'agit de création d'une entreprise, le promoteur doit présenter une étude préliminaire du projet.
v Pour les entreprises nouvellement créées : le programme d'investissement initial global ne doit pas excéder cinq millions de dirhams et le ratio d'investissement par emploi doit être inférieur ou égal à cent mille dirhams;
Pour les entreprises existantes : Elle doit avoir pour les deux derniers exercices un effectif permanent employé ne dépassant pas cinquante personnes et justifier pour lesdits exercices :
o   soit d'un total de bilan annuel n'excédant pas dix millions de dirhams;
o   soit d'un chiffre d'affaires annuel hors taxes n'excédant pas quinze millions de dirhams. Peuvent également bénéficier d'une prise en charge d'une partie des dépenses afférentes aux actions qu'elles engagent en vue de :
ü  L'amélioration de la qualité de leurs produits et services par un processus de certification de la qualité, de normalisation ou d'acquisition de nouvelles technologies;
ü  la recherche-développement et l'innovation dans le but de mettre au point de nouveaux produits ou de nouveaux procédés ;
ü  la constitution de groupements ou d'associations de PME dont l'objet est l'accès à la commande publique et aux marchés extérieurs ou l'approvisionnement en produits et services.
Les PME qui justifient de plus de trois années d'activité après leur constitution et qui remplissent les conditions suivantes :
justifier pour les deux derniers exercices, soit d'un total de bilan annuel compris entre dix et cinquante millions de dirhams, soit d'un chiffre d'affaires annuel hors taxes compris entre quinze millions de dirhams et soixante-quinze millions de dirhams ; employer au cours des deux derniers exercices un effectif permanent compris entre vingt et deux cents personnes.
        La Société d'Investissement en Capital (SIC) est une société anonyme qui a pour objet exclusif la gestion d'un portefeuille composé pour une part supérieure à la moitié de son actif  total, de valeurs mobilières sous forme de prises de participations dans le capital de sociétés de capitaux ayant la qualité de PME  non inscrites à la cote de la bourse des valeurs. Cette prise de participations ne peut dépasser un pourcentage du capital de la société émettrice et de l'actif total de la société d'investissement.
        Les conditions d'émission, de souscription et de rachat des actions de la SIC par ses souscripteurs ou actionnaires sont fixées par ses statuts conformément à la législation qui lui est applicable.
4.2           Sociétés régionales de financement
           Elles ont pour objet exclusif l'octroi de prêts destinés au financement des besoins d'investissement et d'exploitation des PME.
Les sociétés régionales de financement des PME qui réalisent au moins 75% de leur activité, dans des provinces ou préfectures dont le niveau de développement justifie une aide particulière de l'Etat, peuvent être autorisées à émettre des emprunts avec la garantie de l'Etat.
Est considéré comme établissement de crédit mutuel et coopératif, toute coopérative constituée conformément à la loi n° 24-83 fixant le statut général des coopératives et les missions de l'Office du développement de la coopération, par dérogation aux dispositions de ses articles premier et 13, par des PME répondant à la définition de la présente loi et dont l'objet est l'exercice au profit exclusif de ses membres de l'activité d'établissement de crédit
Couramment, les petites moyennes entreprises favorisent le genre de financement interne pour combler au moins une partie de leurs besoins en fonds de roulement ou en équipement. Ce genre de financement à l'avantage de les protéger contre les malentendus et la dépendance pouvant résulter d'un engagement avec d'autres organismes financiers. L'autofinancement reste la moyenne traditionnellement préférée par les dirigeants des PME car la propriété du capital reste familiale et concentrée.
En effet seule cette démarche est susceptible de conforter les pouvoirs établis dans l'entreprise et de permettre ainsi aux dirigeants de conserver leur autonomie de décision.
Mais, il est à constater que le financement interne est rarement suffisant à financer la croissance de l'entreprise, qui est amenée à tourner vers le financement externe (secteur bancaire qui est le plus visé par la PME dans les pays en voie de développement) qui même présente certains avantages pour la croissance des PME, et par conséquent le secteur bancaire doit leur offrir des solutions plus simples et plus attractives que les solutions classiques qui ont montré leurs limites.


[1] Les PME-PMI marocaines face au défi de la mise à niveau
[2] Loi N° 53-00 formant charte de la PME

Post a Comment

Previous Post Next Post