RESISTANCE AUX AMINOSIDES
1) Résistance par imperméabilité membranaire
a) Résistance naturelle


Les bactéries anaérobies (anaérobies strictes ou anaérobies aérotolérantes), qui
sont naturellement dépourvues de chaîne respiratoire, sont naturellement
résistantes aux aminosides (voir cours sur mode d'action des antibiotiques).
Cependant, dans le cas des streptocoques et des entérocoques, la synergie entre les
aminosides et les antibiotiques agissant sur la synthèse du peptidoglycanne est
conservée permettant leur utilisation en bithérapie.
b) Résistance acquise
Le déficit en enzymes constituant la chaîne respiratoire conduit à une résistance
de bas niveau aux aminosides. Les mutants respiratoires, isolés parmi des souches
cliniques de staphylocoques ou de Pseudomonas aeruginosa, sont rarement
rencontrés.
2) Résistance par modification de la cible
Les altérations structurales résultent de mutations au niveau des protéines
ribosomales (mutation sur le gène rps) ou au niveau de l'ARN 16S (mutation du
gène rrs). Ces mutations constituent un mécanisme de résistance acquise rarement
rencontré chez Escherichia coli, Mycobacterium tuberculosis, Haemophilus
influenzae.
Cependant depuis une dizaine d'années, un nouveau mécanisme de résistance
d'origine plasmidique a émergé dans le sud-est asiatique et s'est répandu dans le
reste du monde.

Il s'agit d'un mécanisme de résistance enzymatique responsable
de la méthylation de l'ARN16S composant la sous unité 30S du ribosome (site de
fixation du ribosome), ce qui conduit à une résistance de haut niveau à tous les
aminosides.

Post a Comment

Previous Post Next Post