Résistance par inactivation enzymatique
C'est le mécanisme de résistance le plus fréquemment décrit. Il repose sur
l'action de trois groupes d'enzymes, les aminosides-phosphotransférases (APH),
les aminosides-nucléotidyl transférases (ANT), et les aminosides-acétyl
transférases (AAC), qui catalysent la phosphorylation des groupements
hydroxyles (OH), la nucléotidylation des groupements hydroxyle, et l'acétylation
des groupements aminés (NH2), respectivement.
Dans chaque groupe, les enzymes sont désignées par leur type d'activité (AAC,
ANT, APH), le numéro du carbone portant le groupement (chiffre arabe) modifié
(1 à 6), et le cycle concerné par la modification (prime, seconde, ou rien) (Figure
6). L'éventuel chiffre romain qui suit indique le spectre de l'enzyme, c'est à dire sa
spécificité pour les différentes aminosides.
Par exemple, chez les bactéries à Gram négatif, l'AAC (6')-I et l'AAC (6')-II
modifient le même groupement NH2 (groupement en position 6 sur le cycle
prime). Cependant, ces deux enzymes ne possèdent pas le même spectre
d’acétylation. L'ACC (6')-I acétyle (et donc confère une résistance) à la
tobramycine, la nétilmicine, l'amikacine, par contre elle épargne la gentamicine.
L'ACC (6')-II acétyle la gentamicine, la tobramycine, nétilmicine, par contre elle
épargne l'amikacine.

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