ifiam casablanca
Financement des petites et moyennes entreprises
Cas de la région du Casablanca
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
POUR L’OBTENTION
DE LA GESTION D’ENTREPRISE
BIBLOGRAPHIE
…………………………………………………………………………………58
Ce modeste travail est le résultat d'un
effort constant. Cet effort n'aurait pu aboutir sans la contribution de
nombre de personnes. Ainsi se présente l'occasion de les remercier : Tout
d'abord, Mr BAYAD, pour sa patience, la pertinence de ses conseils et
l'extrême richesse de son enseignement.
En outre, nous
remercions tous ceux qui nous ont aidés quotidiennement ou ponctuellement
et qui nous ont encouragés dans notre travail.
Nous remercions également tous les responsables d’entreprises qui
nous ont bien accueillis qui ont
répondu à notre questionnaire.
|
Face à la
mondialisation et à l’ouverture des frontières. L’environnement économique des
entreprises a connu des changements de plus en plus importants et le monde des
affaires devient plus complexe. Cette complexité a généré de nouvelles contraintes pour les entreprises marocaines
notamment celles de petites et moyennes tailles.
Les
petites et moyennes entreprises constituent la base du tissu économique du
Maroc. Numériquement de loin les plus nombreuses, elles participent de manière
positive à la croissance économique, à la création d'emplois et au
développement régional et local. Néanmoins, leur contribution reste largement
en delà des potentialités que cette catégorie d'entreprises peut faire valoir.
Le
problème de financement constitue la principale contrainte de développement des
PME et un important élément de blocage de leur croissance.
L'objet
de ce mémoire c'est contribuer à étudier le financement des PME au Maroc.
En répondons sur quelques questions :
ü A quel niveau
les PME participent à l’évolution de l’économie nationale ?
ü Quelles sont les
obstacles majeurs qui empêchent les PME en matière de financement ?
ü Les PME
marocaines s’orientent vers le financement interne ou externe ?
ü Quelles sont les
contraintes d’accès au financement bancaire?
Ce
modeste travail sera présenté sous forme de deux parties:
Dans la
1ère partie, nous allons traiter dans un 1er chapitre les différentes approches
et définitions des PME et on va imposer l’importance des pme et son rôle dans
l'économie national. Ainsi les limites
de ces définitions. Et dans le 2ème chapitre sera consacrée aux modalités de financement
en traiterons les sources internes et externes. Ainsi les contraintes au
développement.
Nous présenterons ensuite dans une 2ème partie
une étude empirique, par le biais d’une enquête auprès les entreprises et les
établissements bancaires de la région de Casablanca.
Au Maroc, il n'existe pas de
définition légale de la PME mais plusieurs définitions a été mise en place,
commençant par La procédure
simplifiée et accélérée (PSA)[1], le
programme d'assistance intégré (PAI) puis le code d'investissement promulgué en
1983 et en fin la charte de la PME en 2002. La
définition de la PME
au Maroc a évolué en fonction des dispositions contenues dans les différents
textes ayant cherché à encourager cette catégorie d'entreprises en raison de sa
taille réduite et de sa fragilité relative
Pendant les années 70 la politique de
financement des PME a été centralisée au niveau de la Banque nationale pour le
développement économique (BNDE). Ce dernier avait mis en place la PSA de
financement des PME, le critère retenu était celui du programme d'investissement
dont le montant devait plafonner à 5000.000Dhs.
En Janvier 1973, le
critère a été remplacé par trois autres :
Le
plafond du crédit était de 500.000 Dhs maximum.
Ø Le total actif
après investissement était de 2000.000 Dhs.
Ø Le chiffre
d'affaires était de 3.000.000 Dhs maximum.
Après
plusieurs modifications, les critères retenus jusqu'au 31 Décembre 1987 étaient
comme suit :
Ø Le Plafond de
crédit maximum est de 1.000.000Dhs ;
Ø Le total actif
après investissement est de 5.000.000 Dhs ;
Ø Le chiffre
d'affaires est de 7.500.000 Dhs.
Ce
programme avait l'avantage d'être souple
et ouverte à toutes les demandes d'investissement. En effet cette procédure à
permis à la PME
de bénéficier des crédits de moyens termes réescomptables ne dépassant pas le
plafond de 1000 000 Dhs quelque soit la région économique, le secteur ou
l'activité.
§ Pendant cette
période et dans le cadre du PAI « programme d'assistance intégrée »
Le critère retenu est celui de l’actif net et non plus le chiffre d’affaire.
Le code d'investissement de 1983 définit
la PME dans son article 3: « comme étant l'entreprise dont
les investissements à la Création ou à l'extension ne dépassant pas 5 millions
de Dhs et dont la valeur en biens d'équipements par emploi stable crée ne
dépasse pas 70.000 Dhs.». Il faut souligner que cette
définition ne tient pas compte du nombre des emplois créés puisqu'elle insiste
sur le coût par emploi.
La charte de 2002 Considérée comme la définition
officielle de la PME au Maroc, qui essaie de créé le cadre réglementaire,
d'identifier juridiquement et d'énumérer des critères complémentaires de cette
entité.
Selon
l'article premier de la charte, on entend par PME : « toute
entreprise gérée et/ou administrée directement par les personnes physiques qui
en sont les propriétaires, copropriétaires ou actionnaires, et qui n'est pas
détenue à plus de 25% du capital ou des droits de vote par une entreprise ou
conjointement par plusieurs entreprises ne correspondant pas à la définition
de la PME »[2]
Par
ailleurs les PME doivent répondre aux conditions suivantes :
ü Pour les
entreprises existantes, avoir un effectif permanent ne dépassant pas 200
personnes et avoir réalisé, au cours des deux derniers exercices, soit un
chiffre d'affaires annuel hors taxes n'excédant pas 75 millions de dirhams,
soit un total de bilan annuel n'excédant pas 50millions Dhs.
lorsqu'il
s'agit d'une PME qui détient directement ou indirectement plus de 25% du
capital ou des droits de vote dans une ou plusieurs entreprises, il est fait
addition des effectifs permanents et des chiffres d'affaires annuels hors taxes
ou des totaux des bilans annuels de PME et des autres entreprises précitées,
sans toutefois que le total de chacun de ces critères dépasse les seuils fixés
ci-dessus.
ü Pour les
entreprises nouvellement créées (toute entreprise ayant moins de deux années
d'existence), sont considérées comme PME ,les entreprises ayant engager un
programme d'investissement initial global n'excédant pas 25 millions
de dirhams
et respecter un ratio d'investissement par emploi de moins de 250 000 dirhams.
On peut
résumer les critères quantitatifs pour entreprises existantes dans ce tableau
ci-dessous :
Effectif
|
CA ou Total du bilan
|
||
=<200 personnes
|
=<75 millions de Dhs
|
=<50 millions de Dhs
|
|
Section2: Rôles économique et sociale de la PME
Les PME constituent la base du tissu
économique du Maroc (98%)[3].
Selon la direction des statistiques elles sont présente dans tous les secteurs
d'activité économique notamment le secteur du commerce qui compte le seul
888.000 emplois (hors informel) est constitué presque l’intégralité des PME.
Dans le secteur des services, et tout d'abord dans le tourisme qui compte près
de 600.000 emplois, la PME
constitue un outil privilégié dans la promotion de l'hôtellerie, de la
restauration et des agences de voyages. En termes de nombre d'entreprises, le
tissu des PME est composé notamment par les activités de commerce (30%) et des
activités de services (40%) (Office Marocain de la Propriété Industrielle
et Commerciale, Rapport annuel 2007). Le secteur du commerce est l’un des
piliers de l’économie marocaine. Ses principaux indicateurs (Ministère de
l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, avril 2008) sont :
· Valeur ajoutée
du commerce 63,2 Milliards DH ;
· 11% du PIB
national ;
· 1.233.000
emplois, soit 12,4% de la population active ;
· Croissance du
secteur à 6% annuellement.
Cependant
la participation des PME dans la création de la valeur ajoutée globale est de
21%.Cette participation est très variable allant de 0.2% pour la branche de la
production et de distribution d'électricité, gaz et eau, à 73% pour la branche
de l'immobilier et des services et de 20% dans le cas des industries manufacturières.
En
termes d'exportation, les industries textiles et cuir viennent également en
tête (46%), suivies, cette fois-ci par les industries agro-alimentaires (39%),
et les industries chimiques et para chimiques (10%)
L’objectif
de toute politique économique est le développement national et local. Cet
objectif n'est atteint que lorsque chaque citoyen peut disposer des moyens de
faire carrière dans sa région ou dans sa localité sans être dans l'obligation
de s'expatrier vers quelques grands centres urbains.
Cet
objectif qui est celui de toute politique d'aménagement du territoire ne peut
être atteint qu'avec le concours actif des PME dont l'intégration à un tissu
économique préexistant est plus facile que celle de la grande entreprise.
L'implantation
dans les différentes régions du Maroc contribuera efficacement à la
valorisation des richesses et des potentialités et à l'amélioration des
conditions de vie des populations locales, malgré la répartition géographique
inégale. (Les Statistiques montrent que la grande Casablanca regroupe 41%[4] des
PME-PMI, les régions de Tanger-Tétouan 9 % de Rabat-Salé-khémisset 8%, de
Meknes-Fés 9% et que les 33%restantes se repartissent sur les 14
dernières régions.
Répartition des PME selon les zones géographique
Le rôle de l'entreprise était limité à la
simple production des biens et services pour réaliser un profit et par
conséquent participer à la croissance économique nationale, le nouveau concept
de développement durable met à sa charge des nouvelles responsabilités
vis-à-vis de son environnement notamment social et écologique. Aujourd’hui la PME joue un rôle social
indéniable, elle permet de lutter contre le chômage et d’atténuer l’effet
négatif de l’exode rural. Mais les emplois qu’elle crée, restent d’un niveau
technique et de rémunération inférieurs par rapport aux grandes entreprises. La PME est en outre à la base de
la tertiairisation de l’économie du Maroc. Le poids important du tertiaire,
cependant, ne doit pas cacher qu’il s’agit pour une part importante d’activités
de faible valeur ajoutée ou d’activité de subsistance et non d’activités dites
quaternaires qui caractérisent l’essor de ce secteur dans les pays développés
En
effet, pour s'inscrire efficacement dans le processus de développement, les
entreprises aujourd'hui, doivent prendre en compte d'autres objectifs, dans
leurs stratégies, en plus de l'efficacité économique pour être un " bon
citoyen " qui est socialement responsable.
Le
principe de responsabilité sociale définit l'entreprise comme une communauté de
recherche des profits qui ne doit pas occulter l'engagement social et
environnemental. Ce principe encourage une éthique et un souci que doit avoir
l'entreprise volontairement et l'oriente aux bonnes relations avec ses
partenaires (employés, clients, médias, Etat,...) au-delà de la législation
existante.
Dans
une économie en voie de développement comme celle du Maroc, la PME occupe certainement une
place de grande importance en vue de sa participation efficace à la promotion
de dimension sociale. On estime qu'actuellement les PME emploient plus de 80%
de la population active repartie comme suit :
secteur d'activité
|
nombre d'employés
|
Secteur industriel
|
250 000
|
Secteur artisanal
|
2000 000
|
Secteur du commerce
|
888 000
|
Secteur de tourisme
|
600 000
|
4. La PME, facteur de souplesse et de
renouvellement industriel
La
souplesse d'une économie est jugée à sa capacité de faire face aux
déséquilibres (conjoncturels ou structurels) induits par l'évolution
économique. Les déséquilibres sont d'autant plus intensément ressentis qu'ils
affectent des branches concentrées et lourdes et des entreprises de grande
taille .Ces dernières se caractérisent par une certaine rigidité de structure à
l'adaptation rapide au changement.
Le
tissu des PME par contre ressent et réagit à un déséquilibre économique de
manière inégale et différente selon les situations respectives des entreprises,
ainsi ce tissu joue un rôle d'amortisseur qui ralentit les effets de la crise
et qui dynamise la relance par sa capacité de réaction rapide.
Au delà
de cette souplesse, les PME sont sources de renouvellement industriel à travers
le processus de disparition et de création d'entreprises, c'est à dire que si
les PME se caractérisent par un certain degré de mortalité et par une plus
grande sensibilité en phase de récession, elles représentent le gros des
troupes au niveau de la création des entreprises et réagissent plus rapidement
à toute politique de relance de l'activité économique.
Elles
constituent ainsi un facteur de renouvellement et de vitalité industrielle par
la diversité de leur présence sectorielle.
L'essentiel
pour le tissu économique est de maintenir un taux de naissance de ces
entreprises dit taux de rotation ou de renouvellement positif et de
qualification progressive par la création de nouvelles activités porteuses et à
forte valeur ajoutée.
Section3 : Forces et faiblesse de la PME
A l'inverse de la grande entreprise, La PME par
sa taille réduite, sa souplesse et sa simplicité possède des atouts qui le
caractérisent par :
· La simplicité des
relations sociales
La taille réduite des PME
leur permet une gestion du personnel plus efficace et plus économe : Plus
efficace parce qu'elle se traduit souvent par une grande souplesse
d'utilisation de la main d'œuvre et par une meilleure implication de celle-ci,
Plus économe parce que la main d'œuvre y est en générale moins qualifiée et peu
syndicalisée ce qui tend à réduire le coût du travail.
· Par sa
flexibilité
La flexibilité peut être
définie comme la capacité de s'adapter rapidement aux variations qualitatives
et quantitatives de l'environnement. La capacité d'adaptation à la conjoncture
est essentielle, cette qualité se trouve en particulier chez les PME. Cela
revient à dire que les grandes entreprises se caractérisent par une certaine
rigidité de structure défavorable à l'adaptation rapide au changement, ce sont
souvent handicapés et paralysées par leur bureaucratie interne et la longueur
de leur communication. Le tissu de la
PME réagit à un déséquilibre économique de manières
différentes selon des situations respectives des entreprises.
2.1 Sources internes
de la fragilité
Il
s’agit d’un diagnostic des variables de l’environnement interne des PME
favorisant leur vulnérabilité. On citera entre autres :
§ La
faiblesse de la formation ;
§ Le
manque de conseil et d’innovation ;
§ L’absence
des méthodes modernes de gestion et de marketing ;
§ La
faiblesse du système d’information ;
§ La
faible productivité ;
Il
s’agit d’un recensement des principales contraintes de l’environnement des
P.M.E dont :
§ L’absence
de cadre général et inefficience des mesures de promotion de la P.M.E ;
§ La
complexité, la lourdeur et le retard dans les procédures administratives et
fiscales ;
§ L’insuffisance
de l’information et le manque de coordination entre les différents intervenants
§ La
complexité de la fiscalité et de la gestion ;
§ Les contraintes
liées à l’accès au foncier et au financement (le coût du crédit et les
garanties exigées sont souvent rédhibitoires pour les PME)
Au Maroc les
PME constituent des entités hétérogènes et diversifiées, ce qui explique les
multiplicités des définitions, et l'inexistence d'une méthode unique et exacte
pour appréhender ce phénomène, par conséquent les PME sont définies selon les
périodes et les pays.
Leur
importance vient qu'elles sont dotées de certains nombres d'atouts
inestimables, ces catégories d'entreprises jouent un rôle important dans le
domaine social, notamment au chômage qui
tend à prendre des proportions importantes. Les PME consolident le tissu
industriel et renforcent les investissements publics par des investissements
privés locaux dans un nombre de secteurs.
Cependant ces dernières souffrent
d'une sous-capitalisation, cette situation handicape la capacité de croissance,
sa contribution reste faible et ne participe à hauteur de 20% de la valeur
ajoutée crée.
La
majorité des études faites sue les PME montrent que le problème de financement
est l’un des majeurs obstacles qui empêche leurs développement et leur
compétitivité. Pour cela on va essayer
dans le 2ème chapitre de citer les différentes moyennes et modalités possibles
de financement, leurs avantages et ses inconvénients ainsi les caractéristiques
de chacun.
Section 1 : contraintes au développement des PME
1. Les contraintes financières
La majorité des PME
marocaines souffrent des difficultés de caractère financières,
Ces difficultés trouvent leurs explications
dans plusieurs raisons :
ü Il
y'a une relative instabilité de leur autofinancement comparé à celui des plus
grandes entreprises à cause d’un financement en fonds propres souvent faibles ne permettant pas
de réaliser des programmes d’investissement équilibré.
ü En ce qui
concerne les crédits, la banque intervient dans le financement des projets des
PME suivant une étude de faisabilité laquelle est fondée sur des données
techniques et économico-financières, si le projet est fiable la banque le
finance. Certains promoteurs estiment que la banque refuse de financer leurs
projets mais occultent les raisons qui ont motivé le refus.
ü les autres
moyens de financement (le capital risque- le crédit bail) ne sont pas bien
exploités par les PME pour maintes raisons.
ü la faible
maîtrise des techniques comptables semble caractériser certaines PME qui par
conséquent sont handicapées pour avoir un suivi éclairé de la santé financière
de leur entreprise et pouvoir élaborer une éventuelle stratégie édifiante.
2. Les obstacles d'ordre administratif et judiciaire
.Le problème le plus
couramment rencontré par les PME au cours de chaque étape du processus de
démarrage de leur entreprise est :
ü Manque
de transparence des procédures
ü Complexité
des procédures administratives,
ü Le
non engagement des organismes impliqués
ü L’absence
d’une coordination entre les départements concernés,
ü La
difficulté d’identification de l’autorité habilitée à délivrer l’autorisation
d’exercer
ü L’absence
de structures d’accueil et d’encadrement, ce qui constitue l'occasion du jeu de
navette auquel se livrent les autorités communales et leur autorité de tutelle
(province ou préfecture) dans l'étude d'un dossier ou l'octroi d'une
autorisation pour la réalisation ou l'extension d'un projet de PME.
Cependant, le recours pour excès de
pouvoir contre les décisions administratives entre à peine dans les mœurs des
citoyens marocains et la lenteur du système juridictionnel continue à peser
négativement sur la promotion des affaires.
D’une manière générale,
l'organe juridictionnel marocain, composé de juridictions civiles, pénales,
commerciales et administratives, est doté de codes et de règles de procédures
très convenables. Il appartient donc aux juges de faire valoir leur fonction
pour que l'organe dont ils font partie assume sa mission et contribue ainsi
avec les autres pouvoirs publics au renforcement de l'Etat de droit.
3. Les contraintes propres à la gestion des PME
La PME marocaine est caractérisée par une
organisation déstructurée, une sous capitalisation endémique, un encadrement à
la limité de l'ignorance des principes modernes de management, un manque de
visibilité ….etc. .elle est appelée donc à déployer un double effort d'une part
rattraper les écarts de croissance et d'autre part anticiper les évolutions
futures. En effet, la gestion de la
PME est très fortement marquée par la personnalité du gérant
qui en est généralement le propriétaire. Pour des raisons culturelles, les
entrepreneurs sont assez réticents à partager leur pouvoir et à répartir les
tâches entre divers centres de décisions. Il en résulte que les dirigeants ont
souvent une appréciation erronée du risque à prendre, et que parfois l'extrême
prudence les amène à prendre des décisions déraisonnables.
De plus, faute de moyens financiers, les
gérants de PME ne s'entourent pas de cadres
Compétents pour renforcer leur capacité de
gestion ou compenser leurs lacunes techniques en matière de marketing,
comptabilité, finance, approvisionnement, production ou gestion des stocks.
Refusant d'admettre ou n'ayant pas conscience de leur méconnaissance des techniques
de gestion, ils s'obstinent à ne pas percevoir l'intérêt du conseil, souvent
par crainte de révéler le secret de leurs affaires. A ceci, il faut ajouter les
divergences entre associés quant aux méthodes de gestion de l'entreprise et des
perspectives de son développement, qui souvent dégénèrent en conflit et sont à
l'origine de la dissolution de certaines PME.
Tous ces facteurs combinés nuisent aux
capacités des PME marocaines à suivre les progrès des méthodes de gestion et à
innover pour mieux s'adapter aux contraintes du marché et aux besoins des
clients.
Section 2: les sources de
financement des PME
Le financement des PME est une question cruciale de toute
entreprise, sa première source provient des fonds propres apportés par
l’entrepreneur, lui-même, grâce à son épargne personnel, et parfois son
entourage (famille, amis…). Le capital propres s’appelle
aussi « autofinancement », consiste pour l’entreprise à financer
ces investissements sans faire à des capitaux externes.
Les
capitaux propres s’avèrent insuffisante pour couvrir la totalité du besoin de
financement de le PME, celles-ci se
trouve alors dans l’obligation de recourir au financement externe.
Le
système financier marocain met à la disposition des investisseurs une panoplie lignes de financement,
adoptés à leur besoin avec des taux d’intérêt applicable aux apporteurs de
crédit, qui soit librement négocié entre la banque et les entrer preneurs.
1. Le financement interne des PME
Toutes les PME peuvent
recourir à leurs moyens propres et à ceux de leurs associés ou dirigeants pour
financer partiellement ou totalement leurs besoins en équipement ou en fonds de
roulement, ceux-ci constituent le financement interne qui concerne
essentiellement les modes suivants :
o L'autofinancement : qui est dégagé par l'activité courante de
l'entreprise, Ce sont les disponibilités que génère l'entreprise après avoir
rémunéré l'ensemble de ses parties prenantes.
o Les cessions d'éléments de l'actif immobilisé et les cessions-bails : ce
sont des ressources exceptionnelles résultant d'opérations sur le capital
menées par l'entreprise, par exemple cession d'immobilisation (notamment de
construction ou de terrain), ou des biens d'équipements à une société de crédit
bail.
o
Le prélèvement sur le fond de
roulement
o
Le recours aux associés.
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