ifiam casablanca


Financement des petites et moyennes entreprises
Cas de la région du Casablanca

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
POUR L’OBTENTION
DE LA GESTION D’ENTREPRISE


1.4.2        L’augmentation de capital 22
BIBLOGRAPHIE …………………………………………………………………………………58













































Ce modeste travail est le résultat d'un effort constant. Cet effort n'aurait pu aboutir sans la contribution de nombre de personnes. Ainsi se présente l'occasion de les remercier : Tout d'abord, Mr BAYAD, pour sa patience, la pertinence de ses conseils et l'extrême richesse de son enseignement.
En outre, nous remercions tous ceux qui nous ont aidés quotidiennement ou ponctuellement et qui nous ont encouragés dans notre travail.
Nous remercions également tous les responsables d’entreprises qui nous ont bien accueillis  qui ont répondu à notre questionnaire.

 































      Face à la mondialisation et à l’ouverture des frontières. L’environnement économique des entreprises a connu des changements de plus en plus importants et le monde des affaires devient plus complexe. Cette complexité a  généré de nouvelles  contraintes pour les entreprises marocaines notamment celles de petites et moyennes tailles.

Les petites et moyennes entreprises constituent la base du tissu économique du Maroc. Numériquement de loin les plus nombreuses, elles participent de manière positive à la croissance économique, à la création d'emplois et au développement régional et local. Néanmoins, leur contribution reste largement en delà des potentialités que cette catégorie d'entreprises peut faire valoir.
Le problème de financement constitue la principale contrainte de développement des PME et un important élément de blocage de leur croissance.

L'objet de ce mémoire c'est contribuer à étudier le financement des PME au Maroc.
En  répondons sur quelques questions      :
                                                                                                  
ü  A quel niveau les PME participent à l’évolution de l’économie nationale ?
ü  Quelles sont les obstacles majeurs qui empêchent les PME en matière de financement ?
ü  Les PME marocaines s’orientent vers le financement interne ou externe ?
ü  Quelles sont les contraintes d’accès au financement bancaire?

Ce modeste travail sera présenté sous forme de deux parties:
Dans la 1ère partie, nous allons traiter dans un 1er chapitre les différentes approches et définitions des PME et on va imposer l’importance des pme et son rôle dans l'économie national. Ainsi  les limites de ces définitions. Et dans le 2ème chapitre sera consacrée aux modalités de financement en traiterons les sources internes et externes. Ainsi les contraintes au développement.
 Nous présenterons ensuite dans une 2ème partie une étude empirique, par le biais d’une enquête auprès les entreprises et les établissements bancaires de la région de Casablanca.
PARTIE 1 : définitions du PME et les modalités de son financement
            Au Maroc, il n'existe pas de définition légale de la PME mais plusieurs définitions a été mise en place, commençant par La procédure simplifiée et accélérée (PSA)[1], le programme d'assistance intégré (PAI) puis le code d'investissement promulgué en 1983 et en fin la charte de la PME en 2002. La définition de la PME au Maroc a évolué en fonction des dispositions contenues dans les différents textes ayant cherché à encourager cette catégorie d'entreprises en raison de sa taille réduite et de sa fragilité relative
      Pendant les années 70 la politique de financement des PME a été centralisée au niveau de la Banque nationale pour le développement économique (BNDE). Ce dernier avait mis en place la PSA de financement des PME, le critère retenu était celui du programme d'investissement dont le montant devait plafonner à 5000.000Dhs.
En Janvier 1973, le critère a été remplacé par trois autres :                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  Le plafond du crédit était de 500.000 Dhs maximum.
Ø     Le total actif après investissement était de 2000.000 Dhs.
Ø     Le chiffre d'affaires était de 3.000.000 Dhs maximum.
Après plusieurs modifications, les critères retenus jusqu'au 31 Décembre 1987 étaient comme suit :
Ø     Le Plafond de crédit maximum est de 1.000.000Dhs ;
Ø     Le total actif après investissement est de 5.000.000 Dhs ;                                                                                                            
Ø     Le chiffre d'affaires est de 7.500.000 Dhs.
Ce programme  avait l'avantage d'être souple et ouverte à toutes les demandes d'investissement. En effet cette procédure à permis à la PME de bénéficier des crédits de moyens termes réescomptables ne dépassant pas le plafond de 1000 000 Dhs quelque soit la région économique, le secteur ou l'activité.
§ Pendant cette période et dans le cadre du PAI « programme d'assistance intégrée » Le critère retenu est celui de l’actif net et non plus le chiffre d’affaire.
      Le code d'investissement de 1983 définit la PME dans son article 3: «  comme étant l'entreprise dont les investissements à la Création ou à l'extension ne dépassant pas 5 millions de Dhs et dont la valeur en biens d'équipements par emploi stable crée ne dépasse pas 70.000 Dhs.». Il faut souligner que cette définition ne tient pas compte du nombre des emplois créés puisqu'elle insiste sur le coût par emploi.

      La charte de 2002 Considérée comme la définition officielle de la PME au Maroc, qui essaie de créé le cadre réglementaire, d'identifier juridiquement et d'énumérer des critères complémentaires de cette entité.
Selon l'article premier de la charte, on entend par PME : « toute entreprise gérée et/ou administrée directement par les personnes physiques qui en sont les propriétaires, copropriétaires ou actionnaires, et qui n'est pas détenue à plus de 25% du capital ou des droits de vote par une entreprise ou conjointement par plusieurs entreprises ne correspondant pas à la définition de la PME »[2]
Par ailleurs les PME doivent répondre aux conditions suivantes :
ü     Pour les entreprises existantes, avoir un effectif permanent ne dépassant pas 200 personnes et avoir réalisé, au cours des deux derniers exercices, soit un chiffre d'affaires annuel hors taxes n'excédant pas 75 millions de dirhams, soit un total de bilan annuel n'excédant pas 50millions Dhs.
lorsqu'il s'agit d'une PME qui détient directement ou indirectement plus de 25% du capital ou des droits de vote dans une ou plusieurs entreprises, il est fait addition des effectifs permanents et des chiffres d'affaires annuels hors taxes ou des totaux des bilans annuels de PME et des autres entreprises précitées, sans toutefois que le total de chacun de ces critères dépasse les seuils fixés ci-dessus.
ü     Pour les entreprises nouvellement créées (toute entreprise ayant moins de deux années d'existence), sont considérées comme PME ,les entreprises ayant engager un programme d'investissement initial global n'excédant pas 25 millions de dirhams et respecter un ratio d'investissement par emploi de moins de 250 000 dirhams.
On peut résumer les critères quantitatifs pour entreprises existantes dans ce tableau ci-dessous :
Effectif
CA ou Total du bilan

=<200 personnes
=<75 millions de Dhs
=<50 millions de Dhs


Section2: Rôles économique et sociale de la PME

       Les PME constituent la base du tissu économique du Maroc (98%)[3]. Selon la direction des statistiques elles sont présente dans tous les secteurs d'activité économique notamment le secteur du commerce qui compte le seul 888.000 emplois (hors informel) est constitué presque l’intégralité des PME. Dans le secteur des services, et tout d'abord dans le tourisme qui compte près de 600.000 emplois, la PME constitue un outil privilégié dans la promotion de l'hôtellerie, de la restauration et des agences de voyages. En termes de nombre d'entreprises, le tissu des PME est composé notamment par les activités de commerce (30%) et des activités de services (40%) (Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale, Rapport annuel 2007). Le secteur du commerce est l’un des piliers de l’économie marocaine. Ses principaux indicateurs (Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, avril 2008) sont :
· Valeur ajoutée du commerce 63,2 Milliards DH ;
· 11% du PIB national ;
· 1.233.000 emplois, soit 12,4% de la population active ;
· Croissance du secteur à 6% annuellement.
Cependant la participation des PME dans la création de la valeur ajoutée globale est de 21%.Cette participation est très variable allant de 0.2% pour la branche de la production et de distribution d'électricité, gaz et eau, à 73% pour la branche de l'immobilier et des services et de 20% dans le cas des industries manufacturières.
En termes d'exportation, les industries textiles et cuir viennent également en tête (46%), suivies, cette fois-ci par les industries agro-alimentaires (39%), et les industries chimiques et para chimiques (10%)
L’objectif de toute politique économique est le développement national et local. Cet objectif n'est atteint que lorsque chaque citoyen peut disposer des moyens de faire carrière dans sa région ou dans sa localité sans être dans l'obligation de s'expatrier vers quelques grands centres urbains.
Cet objectif qui est celui de toute politique d'aménagement du territoire ne peut être atteint qu'avec le concours actif des PME dont l'intégration à un tissu économique préexistant est plus facile que celle de la grande entreprise.
L'implantation dans les différentes régions du Maroc contribuera efficacement à la valorisation des richesses et des potentialités et à l'amélioration des conditions de vie des populations locales, malgré la répartition géographique inégale. (Les Statistiques montrent que la grande Casablanca regroupe 41%[4] des PME-PMI, les régions de Tanger-Tétouan 9 % de Rabat-Salé-khémisset 8%, de Meknes-Fés 9%  et que les 33%restantes se repartissent sur les 14 dernières régions.



Répartition des PME selon les zones géographique
3.  La PME, facteur de promotion social
   Le rôle de l'entreprise était limité à la simple production des biens et services pour réaliser un profit et par conséquent participer à la croissance économique nationale, le nouveau concept de développement durable met à sa charge des nouvelles responsabilités vis-à-vis de son environnement notamment social et écologique. Aujourd’hui la PME joue un rôle social indéniable, elle permet de lutter contre le chômage et d’atténuer l’effet négatif de l’exode rural. Mais les emplois qu’elle crée, restent d’un niveau technique et de rémunération inférieurs par rapport aux grandes entreprises. La PME est en outre à la base de la tertiairisation de l’économie du Maroc. Le poids important du tertiaire, cependant, ne doit pas cacher qu’il s’agit pour une part importante d’activités de faible valeur ajoutée ou d’activité de subsistance et non d’activités dites quaternaires qui caractérisent l’essor de ce secteur dans les pays développés
En effet, pour s'inscrire efficacement dans le processus de développement, les entreprises aujourd'hui, doivent prendre en compte d'autres objectifs, dans leurs stratégies, en plus de l'efficacité économique pour être un " bon citoyen " qui est socialement responsable.
Le principe de responsabilité sociale définit l'entreprise comme une communauté de recherche des profits qui ne doit pas occulter l'engagement social et environnemental. Ce principe encourage une éthique et un souci que doit avoir l'entreprise volontairement et l'oriente aux bonnes relations avec ses partenaires (employés, clients, médias, Etat,...) au-delà de la législation existante.
Dans une économie en voie de développement comme celle du Maroc, la PME occupe certainement une place de grande importance en vue de sa participation efficace à la promotion de dimension sociale. On estime qu'actuellement les PME emploient plus de 80% de la population active repartie comme suit :
secteur d'activité
nombre d'employés
Secteur industriel
250 000
Secteur artisanal
2000 000
Secteur du commerce
888 000
Secteur de tourisme
600 000

4.       La PME, facteur de souplesse et de renouvellement industriel   
La souplesse d'une économie est jugée à sa capacité de faire face aux déséquilibres (conjoncturels ou structurels) induits par l'évolution économique. Les déséquilibres sont d'autant plus intensément ressentis qu'ils affectent des branches concentrées et lourdes et des entreprises de grande taille .Ces dernières se caractérisent par une certaine rigidité de structure à l'adaptation rapide au changement.
Le tissu des PME par contre ressent et réagit à un déséquilibre économique de manière inégale et différente selon les situations respectives des entreprises, ainsi ce tissu joue un rôle d'amortisseur qui ralentit les effets de la crise et qui dynamise la relance par sa capacité de réaction rapide.
Au delà de cette souplesse, les PME sont sources de renouvellement industriel à travers le processus de disparition et de création d'entreprises, c'est à dire que si les PME se caractérisent par un certain degré de mortalité et par une plus grande sensibilité en phase de récession, elles représentent le gros des troupes au niveau de la création des entreprises et réagissent plus rapidement à toute politique de relance de l'activité économique.
Elles constituent ainsi un facteur de renouvellement et de vitalité industrielle par la diversité de leur présence sectorielle.
L'essentiel pour le tissu économique est de maintenir un taux de naissance de ces entreprises dit taux de rotation ou de renouvellement positif et de qualification progressive par la création de nouvelles activités porteuses et à forte valeur ajoutée.

Section3 : Forces et faiblesse de la PME

       A l'inverse de la grande entreprise, La PME par sa taille réduite, sa souplesse et sa simplicité possède des atouts qui le caractérisent par : 
· La  simplicité des relations sociales
La taille réduite des PME leur permet une gestion du personnel plus efficace et plus économe : Plus efficace parce qu'elle se traduit souvent par une grande souplesse d'utilisation de la main d'œuvre et par une meilleure implication de celle-ci, Plus économe parce que la main d'œuvre y est en générale moins qualifiée et peu syndicalisée ce qui tend à réduire le coût du travail.
· Par sa flexibilité
La flexibilité peut être définie comme la capacité de s'adapter rapidement aux variations qualitatives et quantitatives de l'environnement. La capacité d'adaptation à la conjoncture est essentielle, cette qualité se trouve en particulier chez les PME. Cela revient à dire que les grandes entreprises se caractérisent par une certaine rigidité de structure défavorable à l'adaptation rapide au changement, ce sont souvent handicapés et paralysées par leur bureaucratie interne et la longueur de leur communication. Le tissu de la PME réagit à un déséquilibre économique de manières différentes selon des situations respectives des entreprises.
Les sources de faiblesse de la P.M.E au Maroc sont à la fois endogènes et exogènes.
2.1 Sources internes de la fragilité
Il s’agit d’un diagnostic des variables de l’environnement interne des PME favorisant leur vulnérabilité. On citera entre autres :
§ La faiblesse de la formation ;
§ Le manque de conseil et d’innovation ;
§ L’absence des méthodes modernes de gestion et de marketing ;
§ La faiblesse du système d’information ;
§ La faible productivité ;


Il s’agit d’un recensement des principales contraintes de l’environnement des P.M.E dont :
§ L’absence de cadre général et inefficience des mesures de promotion de la P.M.E ;
§ La complexité, la lourdeur et le retard dans les procédures administratives et fiscales ;
§ L’insuffisance de l’information et le manque de coordination entre les différents intervenants
§ La complexité de la fiscalité et de la gestion ;
§ Les contraintes liées à l’accès au foncier et au financement (le coût du crédit et les garanties exigées sont souvent rédhibitoires pour les PME)


Au Maroc les PME constituent des entités hétérogènes et diversifiées, ce qui explique les multiplicités des définitions, et l'inexistence d'une méthode unique et exacte pour appréhender ce phénomène, par conséquent les PME sont définies selon les périodes et les pays.
Leur importance vient qu'elles sont dotées de certains nombres d'atouts inestimables, ces catégories d'entreprises jouent un rôle important dans le domaine social, notamment au  chômage qui tend à prendre des proportions importantes. Les PME consolident le tissu industriel et renforcent les investissements publics par des investissements privés locaux dans un nombre de secteurs.
Cependant ces dernières souffrent d'une sous-capitalisation, cette situation handicape la capacité de croissance, sa contribution reste faible et ne participe à hauteur de 20% de la valeur ajoutée crée.
La majorité des études faites sue les PME montrent que le problème de financement est l’un des majeurs obstacles qui empêche leurs développement et leur compétitivité. Pour cela  on va essayer dans le 2ème chapitre de citer les différentes moyennes et modalités possibles de financement, leurs avantages et ses inconvénients ainsi les caractéristiques de chacun.

Section 1 : contraintes au développement des PME

1.     Les contraintes financières  

La majorité des PME marocaines souffrent des difficultés de caractère financières,
 Ces difficultés trouvent leurs explications dans plusieurs raisons :
ü Il y'a une relative instabilité de leur autofinancement comparé à celui des plus grandes entreprises à cause d’un financement en fonds propres souvent faibles ne permettant pas de réaliser des programmes d’investissement équilibré.
ü En ce qui concerne les crédits, la banque intervient dans le financement des projets des PME suivant une étude de faisabilité laquelle est fondée sur des données techniques et économico-financières, si le projet est fiable la banque le finance. Certains promoteurs estiment que la banque refuse de financer leurs projets mais occultent les raisons qui ont motivé le refus.
ü les autres moyens de financement (le capital risque- le crédit bail) ne sont pas bien exploités par les PME pour maintes raisons.
ü la faible maîtrise des techniques comptables semble caractériser certaines PME qui par conséquent sont handicapées pour avoir un suivi éclairé de la santé financière de leur entreprise et pouvoir élaborer une éventuelle stratégie édifiante.

2.     Les obstacles d'ordre administratif et judiciaire

.Le problème le plus couramment rencontré par les PME au cours de chaque étape du processus de démarrage de leur entreprise est :
ü  Manque de transparence des procédures
ü  Complexité des procédures administratives,
ü  Le non engagement des organismes impliqués
ü  L’absence d’une coordination entre les départements concernés,
ü  La difficulté d’identification de l’autorité habilitée à délivrer l’autorisation d’exercer
ü  L’absence de structures d’accueil et d’encadrement, ce qui constitue l'occasion du jeu de navette auquel se livrent les autorités communales et leur autorité de tutelle (province ou préfecture) dans l'étude d'un dossier ou l'octroi d'une autorisation pour la réalisation ou l'extension d'un projet de PME.
Cependant, le recours pour excès de pouvoir contre les décisions administratives entre à peine dans les mœurs des citoyens marocains et la lenteur du système juridictionnel continue à peser négativement sur la promotion des affaires.
D’une manière générale, l'organe juridictionnel marocain, composé de juridictions civiles, pénales, commerciales et administratives, est doté de codes et de règles de procédures très convenables. Il appartient donc aux juges de faire valoir leur fonction pour que l'organe dont ils font partie assume sa mission et contribue ainsi avec les autres pouvoirs publics au renforcement de l'Etat de droit.

3.      Les contraintes propres à la gestion des PME

La PME marocaine est caractérisée par une organisation déstructurée, une sous capitalisation endémique, un encadrement à la limité de l'ignorance des principes modernes de management, un manque de visibilité ….etc. .elle est appelée donc à déployer un double effort d'une part rattraper les écarts de croissance et d'autre part anticiper les évolutions futures. En effet, la gestion de la PME est très fortement marquée par la personnalité du gérant qui en est généralement le propriétaire. Pour des raisons culturelles, les entrepreneurs sont assez réticents à partager leur pouvoir et à répartir les tâches entre divers centres de décisions. Il en résulte que les dirigeants ont souvent une appréciation erronée du risque à prendre, et que parfois l'extrême prudence les amène à prendre des décisions déraisonnables.
De plus, faute de moyens financiers, les gérants de PME ne s'entourent pas de cadres
Compétents pour renforcer leur capacité de gestion ou compenser leurs lacunes techniques en matière de marketing, comptabilité, finance, approvisionnement, production ou gestion des stocks. Refusant d'admettre ou n'ayant pas conscience de leur méconnaissance des techniques de gestion, ils s'obstinent à ne pas percevoir l'intérêt du conseil, souvent par crainte de révéler le secret de leurs affaires. A ceci, il faut ajouter les divergences entre associés quant aux méthodes de gestion de l'entreprise et des perspectives de son développement, qui souvent dégénèrent en conflit et sont à l'origine de la dissolution de certaines PME.
Tous ces facteurs combinés nuisent aux capacités des PME marocaines à suivre les progrès des méthodes de gestion et à innover pour mieux s'adapter aux contraintes du marché et aux besoins des clients.
Section 2: les sources de financement des PME
  Le financement des PME est une question cruciale de toute entreprise, sa première source provient des fonds propres apportés par l’entrepreneur, lui-même, grâce à son épargne personnel, et parfois son entourage (famille, amis…). Le capital propres s’appelle aussi « autofinancement », consiste pour l’entreprise à financer ces investissements sans faire à des capitaux externes.
Les capitaux propres s’avèrent insuffisante pour couvrir la totalité du besoin de financement de le PME,  celles-ci se trouve alors dans l’obligation de recourir au financement externe.
Le système financier marocain met à la disposition des investisseurs une             panoplie lignes de financement, adoptés à leur besoin avec des taux d’intérêt applicable aux apporteurs de crédit, qui soit librement négocié entre la banque et les entrer preneurs.

1.     Le financement interne des PME 

Toutes les PME peuvent recourir à leurs moyens propres et à ceux de leurs associés ou dirigeants pour financer partiellement ou totalement leurs besoins en équipement ou en fonds de roulement, ceux-ci constituent le financement interne qui concerne essentiellement les modes suivants :
o  L'autofinancement : qui est dégagé par l'activité courante de l'entreprise, Ce sont les disponibilités que génère l'entreprise après avoir rémunéré l'ensemble de ses parties prenantes.
o  Les cessions d'éléments de l'actif immobilisé et les cessions-bails : ce sont des ressources exceptionnelles résultant d'opérations sur le capital menées par l'entreprise, par exemple cession d'immobilisation (notamment de construction ou de terrain), ou des biens d'équipements à une société de crédit bail.
o  Le prélèvement sur le fond de roulement
o  Le recours aux associés.



[2] Loi N° 53-00 formant charte de la PME
[3] Les PME au Maroc : état des lieux et conditions d’émergence 



[4] Direction de la politique économique générale «  les PME au Maroc éclairage et propositions »

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