L'augmentation du capital revêt plusieurs formes :
v L'augmentation de capital par apport en numéraire.
v L'augmentation du capital par apport en nature et incorporation de réserves.
v L'augmentation du capital par conversion de dette.
Essayons maintenant d'examiner les différentes mesures d'augmentation du capital. Toutefois, si les augmentations du capital par apport en numéraire ou en nature apportent des moyens nouveaux à l'entreprise qui en bénéficie et contribuent effectivement à son financement. Certaines formes d'augmentation de capital n'apportent pas de ressources nouvelles, mais se bornent à stabiliser des ressources déjà mises à la disposition de l'entreprise (l'augmentation du capital par incorporation de réserves et par conversion de dettes).
*     L'augmentation de capital par apport en numéraire :
Pour une souscription du capital en numéraire, les formalités à accomplir sont identiques à celle de la constitution du capital de départ.
C'est un procédé couramment utilisé en matière de financement des investissements. Il présente un intérêt stratégique pour le financement de l'entreprise car, il assure son autonomie financière et augmente le fond de roulement par les apports en trésorerie, améliore sa capacité d'endettement à terme et renforce sa crédibilité vis-à-vis des tiers.
En cas de distribution des bénéfices, les actionnaires recevront des dividendes accrus du fait de l'augmentation du nombre de leurs actions.
Il s'agit d'apport d'actifs en nature d'immobilisations corporelles, incorporelles, financières ou d'actifs circulant en contrepartie de l'inscription des actifs au bilan.
Les apports en nature (locaux d'exploitation, machine...) peuvent suppléer d'une façon appréciable aux apports en numéraire réalisés dans le cadre d'un investissement. S'ils ne permettent pas le renforcement des liquidités monétaires d'une entreprise, ils lui confèrent en contrepartie l'avantage d'éviter des décaissements importants.
1.1.2             L'augmentation de capital par conversion de dettes :
Comme l'incorporation des réserves, l'augmentation du capital par conversion de dettes semble n'avoir aucune incidence sur le financement de l'entreprise. Il suffit de virer en capitaux propres des montants qui étaient auparavant dans des comptes de dettes. Toutefois, on peut dénombrer trois effets de cette opération en termes de financement des entreprises :
- La libération de l'entreprise d'une échéance future en transformant la dette en participation au capital.
- L'amélioration de la structure financière par l'augmentation des capitaux propres et la diminution des dettes, ce qui facilite l'appel à de nouveaux emprunts. L'opération aura permis ainsi la reconstitution de la capacité d'endettement de l'entreprise.
- L'allégement de la pression exercée sur la trésorerie de l'entreprise et la réduction de ses besoins de financement immédiats.
1.2                   Les apports en compte courant :
Les apports que réalisent les actionnaires en comptes courants sociaux peuvent être assimilés à des prêts qu'ils accordent à leur propre société. Il s'agit d'une source de financement fréquemment utilisée par les PME en raison de ses nombreux avantages juridiques, financiers ou fiscaux.
En effet, contrairement aux augmentations du capital, ils ne nécessitent ni paiement du droit d'enregistrement, ni formalités, les fonds apportés peuvent être retirés, par ailleurs, à tout moment sauf stipulation contraire lors de la réalisation de l'apport. Financièrement, ces apports sont rémunérés à un taux prédéterminé et fixe indépendamment des résultats de l'activité même de l'entreprise.
En outre, une telle rémunération est considérée fiscalement comme une charge déductible du résultat imposable et pour l'entrepreneur propriétaire cette modalité n'augmente pas sa responsabilité patrimoniale, ne modifie pas la répartition du capital et du pouvoir. Comme le souligne A.Liger « le compte courant, par sa simplicité, sa rapidité et son économie, peut jouer un rôle intéressant dans le financement de l'entreprise lors de sa création ou pendant sa croissance comme financement d'appoint.
S'ils sont par la suite, plus appréciés que les augmentations du capital, les apports en comptes courants présentent pour le banquier l'inconvénient de pouvoir être récupérés pratiquement à vue par les intéressés. Le déséquilibre financier qui peut résulter d'un retrait à court terme de ces apports explique que les établissements bancaires ou financiers complètent le financement d'un programme d'investissement qui leur soit moins favorable.
Les entreprises n'accordent en pratique aux apports en comptes qu'une place limitée dans les ressources de financement d'un investissement et les assortissent généralement d'une garantie de blocage s'étalant sur la durée du prêt.
Généralement les PME préfèrent le genre de financement interne pour combler au moins une partie de leurs besoins en fonds de roulement ou en équipement. Ce genre de financement à l'avantage de les protéger contre les malentendus et la dépendance pouvant résulter d'un engagement avec d'autres organismes financiers.
L'autofinancement reste la voie traditionnellement préférée par les dirigeants des PME, car la propriété du capital reste familiale et concentrée.
En effet seule cette démarche est susceptible de conforter les pouvoirs établis dans l'entreprise et de permettre ainsi aux dirigeants de conserver leur autonomie de décision.
Mais, il est à constater que le financement interne est rarement suffisant à financer la croissance de la firme, qui est amenée à se tourner vers le financement externe ou autres moyens de financement.

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