le financement externe des PME
Dans un monde globalisé,
où la concurrence est devenue très rude entre les entreprises, où les crédits
clients sont nécessaires pour s'accaparer de nouvelles parts de marché, et où
le développement des marchés financiers est extraordinaire, l'entreprise doit
trouver des sources de financement pour son cycle d'exploitation et chercher à
optimiser les coûts liés à ces financements. L'insuffisance des capitaux
propres se manifeste lors de la réalisation des événements importants dans la
vie de la PME
tels que des projets d'investissements ou restructurations diverses. Le
financement de ces opérations nécessite couramment un apport important de
capitaux propres car d'une part les ressources d'autofinancement, si elles
existent, ne leur permettent pas de faire face à leurs besoins financiers et
d'autre part les associés sont incapables d'apporter les fonds nécessaires.
L'appel à l'extérieur, tel que le secteur bancaire, le marché financier et à
d'autres moyens de financement, pour une augmentation des fonds propres
apparaît comme une fatalité à l'égard de l'insuffisance des sources internes de
financement.
Pour atténuer les effets
du phénomène de l'insuffisance chronique des capitaux propres sur les
équilibres financiers de la PME,
le système bancaire a été conduit depuis de nombreuses années à intervenir de
plus en plus largement dans le financement des PME, que ce soit sous forme de
crédit à court terme ou de crédit à long ou moyen terme.
Cette transformation
progressive du rôle du système bancaire s'est accompagnée d'une remise en cause
parfois radicale du rôle des fonds propres.
On désigne sous le terme
des crédits à court terme l'ensemble des techniques de financement spécialisées
relatives aux opérations du cycle d'exploitation et d'autre part des moyens de
financement dont la durée est extrêmement courte, de quelques jours à quelques
mois. Pour préciser cette définition, il faut examiner la nature des
opérations auxquelles le crédit est attaché. Ainsi, suivant la durée du cycle
de production ou de commercialisation, le crédit à court terme peut être
relativement long et atteindre une période de l'ordre d'un an, on désigne alors
ces crédits sous le nom de court terme prolongé, et on les distingue des
opérations plus courtes qui portent sur une période de trois à six mois.
Les concours bancaires à
court terme consentis par les banques comme moyens de financement à court terme
aux entreprises sont décomposés en deux catégories :
- les crédits de
trésorerie dits objectifs qui s'appuient sur l'existence d'une créance
commerciale qui assure la garantie du crédit octroyé (escompte, CMCC, dailly,
l'affacturage.....)
- les crédits de
trésorerie « classiques » dits subjectifs dans la mesure où leur
objet est d'assurer l'équilibre de la trésorerie courante de l'entreprise
lorsque celui-ci ne peut pas être obtenu par la mobilisation de créances
commerciales.
En raison de l'absence de
garantie hypothécaire et de leur caractère très court terme, ces crédits sont
particulièrement risqués pour les banques. Ils sont donc octroyés après une
étude approfondie des besoins à satisfaire et de la structure financière de
l'entreprise .Dans ce contexte, on distingue une autre classification :
- les crédits de
trésorerie à objet général : le découvert, le crédit spot, l'escompte de
billet financier, le crédit global d'exploitation, l'avance en devises...
- les crédits de
trésorerie à objet spécifique : le crédit de compagne, l'avance sur
marchandise, le warrant.....destinés à couvrir une opération particulière.
Réalisé par une avance en
compte courant, le crédit par caisse est techniquement très simple,et vivement
recherché par les entreprises qui peuvent ainsi faire fonctionner leur comptes
sur des bases débitrices à l'intérieur d'un plafond préalablement défini, il
est de pratique courante même s'il fait courir à la banque des risques bien
supérieurs à ceux des crédits de mobilisation, tel par exemple l'escompte
commercial.
La facilité de caisse est
essentiellement destinée à donner à la trésorerie une élasticité de
fonctionnement .Elle est consentie aux entreprises pour leur permettre de faire
face aux décalages de très courte durée qui peuvent affecter leur trésorerie à
certaines périodes, notamment lors des échéances fournisseurs, de payé du
personnel ou du règlement de la
TVA.
La notion de découvert
est fort imprécise. Les entreprises utilisent généralement ce mot en pensant à
une aide bancaire par caisse, plus ou moins longue, sans faire distinction ni
dans le temps ni dans l'objet entre la facilité et le découvert. Les banquiers
ont coutume de dire qu'un compte en position débitrice est « à découvert
»
Le découvert, appelé
également « crédit blanc», ne porte pas en lui-même son dénouement
(créance commerciale en garantie).Sa bonne fin résulte de la qualité de la
gestion du client et peut être contrariée par des phénomènes internes ou
externes à l'entreprise : hausse salariales, recherches infructueuses,
mévente passagère, perte de marchés, faillite de clients, etc.
Il est donc fortement
risqué pour le banquier qui l'octroi dans la mesure où il s'agit d'un concours
bancaire à court terme subjectif qui n'est adossé à aucune opération
commerciale. Nombreuses sont les PME qui financent leurs investissements sur
leur trésorerie courante sans s'attacher à solliciter préalablement les
concours idoines. Plus dangereuses pour les banquiers sont celles qui trouvent dans
le crédit par caisse un excellent moyen de couvrir leurs pertes...
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