تعبير عن طفولتك واهم الاحداث التي اثرت في حياتك بالفرنسية

تعبير عن ذكريات الطفولة في المدرسة

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فقرة عن ذكريات الطفولة بالفرنسية مترجمة

تعبير عن ذكريات الطفولة في المدرسة

تعبير عن ذكريات الطفولة في المدرسة بالفرنسية للسنة الثالثة متوسط

تعبير بالفرنسية عن souvenir

موضوع تعبير عن ذكريات الطفولة

حدث وقع لك في الطفولة

تعبير عن الطفولة قصير

 

 

 

Agé de cinq ou six ans, un cauchemar venait souvent hanter mes nuits et remplir mes yeux de larmes...

Mon père et moi faisions une promenade sur un chemin caillouteux dans une colline boisée. Une trouée dans le feuillage laissait apercevoir une autre colline au loin, similaire à celle où nous nous trouvions. Le temps était mitigé et il faisait plutôt froid.

Nous gravissions silencieusement la légère pente quand nous aperçûmes à l'entrée d'un tournant une sombre cabane en bois. Elle n'inspirait pas confiance mais je ne sais pourquoi (les rêves mettent souvent en scène de bien étranges choses), je me dirigeai avec mon père vers celle-ci, curieux et anxieux. J'ouvris la porte et fus terrorisé à la vue de nombreux loups affamés se trouvant à l'intérieur. Mon père y pénétrant, je claquai la porte et l'abandonnant au beau milieu des bêtes féroces alors qu'il ne semblait resentir aucune émotion particulière, je retournai sur mes pas, dévalant la pente à toute allure, horrifié. De retour à la trouée dans le feuillage, la colline me faisant face en vue, je hurlai le prénom de ma mère et de ma soeur car, je ne sais pour quelles raisons, elles s'y trouvaient.

Mon cauchemar s'achevait à ce moment et je me réveillais en pleurant. Je faisais souvent ce cauchemar atroce mais les démons qui l'immisçaient dans ma tête ont disparu depuis déjà bien longtemps. Cela me permet désormais de prendre rêves et cauchemars en dérision.

 

 

 

Je me retourne. Je ne me souviens plus exactement l'heure qu'il était. Peut-être quelque part entre huit et neuf heures. J'entends des voix en bas. Apparement, je suis la seule encore au lit. Quelle chaleur...

Nous sommes le vingt-huit. Plus que quatre jours, plus que quatre jours et c'est mon anniversaire ! A huit ans, on est grand, mais à neuf, encore plus !

Aussi, j'ai promis à Papa d'aller voir Papi. Il faut que j'aille lui cueillir des fleurs, pour que sa chambre soit un peu plus gaie.

Mais qui pouvait être chez nous à cette heure ? Il n'y avait pas que les voix de Papa et Maman. Je lance ma cocotte au pied du lit et me lève. Mes pieds humides collent sur le carrelage de l'escalier ; c'est le seul bruit qu'on entend.

Papa. Maman, serrant Laura dans ses bras. Papi. Mamie. Debout dans la salle à manger. J'ai compris. Mon sang ne fit qu'un tour. Je les regarde. Papa s'appuie contre l'homme debout et baisse la tête. Un quelconque acte de pudeur inutile. Il s'essuie les yeux. Seulement, les bruits me reviennent. Maman pleure bruyamment, prenant Laura comme une poupée. Elle, ne comprenant certainement pas la situation, se laisse faire, mais pleure aussi. Mamie se tourne enfin vers moi. Déjà mon visage est plus humide qu'une grenouille. Je cours lui sauter dans les bras. Elle me serre contre elle et me cajole. De sa main libre, elle me frotte tendrement les cheveux. Mon coeur est serré. Comme s'il était dans une cage à oiseaux. Mes larmes mouillent son chemisier bleu. Je sors la tête.

"Quand ...?"

Mais c'est Papa qui me répond, d'une voix étouffée et peu claire.

"Cette nuit. A deux heures..."

Maman poursuit :

"L'hôpital a appellé Papa parce que Papi n'allait pas bien. Et le temps que Papa arrive, Papi était parti... Dans le ciel..."

Elle éclata en sanglots. Ses mots sont, je crois, à tout jamais écrits dans ma mémoire...

"Viens... On va dehors..." me dit Mamie en me prenant la main. "Tu sais, maintenant, il ne souffre plus, il est au ciel, avec les anges, Papi, avec les anges."

"Avec les anges". Une beauté simple et naïve; j'espère seulement qu'ils prennent soin de lui. Aussi, j'ai protesté. Je voulais combattre ma peur des ascenseurs -qui m'est restée, d'ailleurs- pour aller le voir et lui apporter ses fleurs.

Je pleure de plus belle. Mamie est toujours à côté de moi. Elle me tend une fleur, mais je tourne la tête. Je lui explique pourquoi. Je n'aurais pas dû ; elle aussi pleure maintenant. Mamie est gentille. Je l'embête souvent, et elle me dit "Arrête de me faire enrager !" Mais aujourd'hui, je ne la fais pas enrager. Parce qu'aujourd'hui, je n'ai plus qu'un seul Papi. Mon Papi qui sait tout. Celui qui parle anglais, qui plante des tomates et qui lit des livres d'histoire.

Mon Papi lyonnais, lui, il est avec les anges. Papa m'avait dit que Papi Mulhouse n'avait jamais connu son vrai père et que ça l'avait toujours fait beaucoup souffrir. Mais moi, je pense que les anges vont chercher le Papa de mon Papi Mulhouse et vont les faire se rencontrer.

Mamie me ramène sur Terre. Elle qui parle tout le temps, qui a toujours quelque chose à raconter, même si c'est l'histoire du chat du voisin qui a fugué, aujourd'hui ne dit rien. Moi non plus. Je n'aime pas parler. Peut-être est-ce depuis ce jour.

Il fait beau. Je ne veux pas que le ciel soit content et que le Soleil sourie alors que mon Papi est parti.

Maman et Papa sont assis sous le store. Maman cache sa tête dans ses bras. Papa regarde loin en se mordant le petit doigt. Il fait toujours ça quand il y a quelque chose qui ne va pas. Mais en plus, aujourd'

 

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